Playlist Remixes Pop Par DJ Bruno Catala
Ce week-end dernier, j’ai passé pas mal de temps à écouter des disques. Il en sort une petite playlist du moment.
Souvent, les remix d’artistes pop assez connus correspondent à une volonté de leur maison de disques de toucher le “public club” pour faire connaître et vendre un peu plus leur artiste, tout en essayant de grignoter ce qu’ils peuvent du gâteau, de ce qu’il y a de pognon généré par la musique électronique de danse.
On file des briques à des réalisateurs américains, par ailleurs potentiellement très bons, pour faire une version remix de Céline Dion.
Et c’est là qu’on obtient généralement un seul bon morceau : la version dub, dans laquelle on entend plus Céline, ou à peine, seul quelques petits bouts de voix coupés et balancés dans plein de delay. C’est le remix ultime, celui qui complètement flingué le morceau original, ha ha ha.
Sur la grande question existentielle, “Peut-on faire un remix disco avec n’importe quelle chanson ?” les philosophes n’ont pas fini de débattre.

On peut dire qu’il s’agit d’un remix surprenant, ici orchestré par le new yorkais James Murphy du groupe LCD Soundsystem.
Détail au milieu de cette toute cette odyssée, le sample de Ashes To Ashes.

Ce remix profite de la rythmique 4/4 du morceau original pour transformer une chanson pop raffinée en disco planant et narcotique.
J’aime bien le découpage de la voix en petits morceaux ajustés, un bon vieux truc de sampling, mais réalisé de façon subtile et discrète.

L’archi-gothique Nick Cave est transposé sur le dance floor avec beaucoup d’audace par le britannique Mojo Filter.
On est à des années lumières de l’original et c’est vraiment réussi.

Réalisé par Paul Oakenfold et Andrew Weatherall, deux DJs britanniques qui ont produit littéralement des tonnes de remix depuis 30 ans.
Ce classique a bien mieux fonctionné que le single original des Happy Mondays, devenant “la” version du morceau. Amen.

Super version réalisé par William Orbit et Mark Moore au tout début des années 90.
Des passages dub avec beaucoup d’effets sur la voix.

Remix simple et tout à fait efficace du morceau instrumental de Simple Minds. Le breakbeat funky est remplacé par une rythmique house.
Quelques synthés et séquences achèvent d’ajouter des éléments disco au son trance du morceau.
La version originale, ainsi d’ailleurs que tout l’album “Sons And Fascination”, a été réalisée par Steve Hillage de System 7.

Une version pleine d’énergie dansante d’un morceau que tout le monde aime : on le pose sur les platines et ça marche à tous les coups.
On est vraiment très loin de l’univers de garçon timide de Robert Smith.

Un morceau que je ne m’attendais pas à entendre aussi bien remixé, notamment parce que le tempo de l’original est très rapide, beaucoup trop pour du disco ou même de la house.
Merci la fonction Time Stretch et bien joué les deux remixeurs.

En 1991, Kraftwerk sort un album de nouvelles versions de leurs morceaux classiques, des versions house, qu’ils ont réalisé eux-mêmes.
Une Kraftwerk 2G, intégrant les nouvelles données de la dance music (ils en sont d’ailleurs à la 3G actuellement, avec une nouvelle génération de versions apparaissant dans l’album live Minimum Maximum).

Réalisé par François Kevorkian, qui a mixé tout l’album Violator en 1989, j’aime bien ce remix deep et minimal de cette chanson inspirée par Elvis.