L’année 1992 (house) par DJ Bruno Catala
TOP 10 HOUSE 1992

1992, c’est l’année où j’ai déménagé à Londres. J’ai eu la chance de rapidement me faire des amis dans le milieu de la musique électronique et j’ai pu rencontrer plein de DJs et de producers qui m’ont fait découvrir le son du moment.
Ce fut le cas de Colin, alias The Diceman, que je croisais souvent dans des soirées. Le son de ce morceau est caractéristique de l’influence du dub sur la house britannique de l’époque, qu’on appelait “Progressive House”.
C’est principalement ce style que l’on va explorer dans cette playlist.

Un morceau représentant la tendance “tribale” de la progressive house, avec des percussions et toujours l’influence dub, avec du delay sur les cuivres.
Morceau réalisé par Jagz Kooner et Gary Burns qui, quelques années après, deviendront les deux tiers du groupe Sabres Of Paradise, avec le DJ Andrew Weatherall.

Toujours représentatif du son tribal/dub, Lionrock est un des premiers morceaux réalisés par Justin Robertson (de Manchester). Par la suite, Justin allait réaliser de nombreux remix sous le nom The Prankster tout en continuant à sortir des maxis très appréciés sous le nom Lionrock.

Probablement le moins connu des morceaux sur cette liste, Wolfman est un ami proche, avec qui j’ai fait la fête pendant des années. Sorti sur Splish, le label du DJ Mark Moore (S-Express), Free fut un petit hit underground.
Grâce à Mark et à d’autres amis, j’ai pu découvrir la scène gay londonienne, bien qu’étant moi-même hétéro. La culture gay est incontournable à Londres et reste le réservoir d’une immense énergie créative et festive. Sans la culture gay, la house ne serait pas ce qu’elle est.
RIP DJ Breeze.

Ce morceau est un pur bijou de programmation rythmique. Une preuve que la house peut atteindre un niveau surprenant de sophistication musicale.
Ce morceau au style très original, loin du formatage dont souffre parfois la house d’aujourd’hui, démontre bien que l’esprit festif l’emporte sur toutes les postures pseudo artistiques quand il s’agit de produire de la house music.
Une des forces de la progressive house était justement cet esprit de croisement entre les genres, qui offrait une liberté créative caractéristique d’une époque en pleine ébullition.
Un des tous premiers morceaux réalisés par le trio qui allait devenir Underworld. Expérimentation musicale, sortie au départ sous des pseudonymes, ce morceau arrive à allier un harmonica façon country & western avec un passage trance en mode mineur, aux sonorités orientales.
Vive la progressive house !
A cette époque à Londres, on parlait aussi beaucoup de trance. Le terme “trance” définissait un son planant, narcotique et synthétique, d’origine à la fois British et Allemande, et ce n’est que beaucoup plus tard que ce terme est devenu l’étiquette exclusive du style Goa Trance
Un morceau américain au milieu de toutes ces références British. En plus du fait que je l’adore, ce morceau est aussi assez représentatif de ce qu’on appelait le son trance à l’époque
Pour finir sur une note joyeuse, un morceau qui, l’air de rien, comporte des sons de synthé de très grande qualité.
Ceux qui ont l’oreille éduquée reconnaîtront cette synthèse sonore qu’on appelle “ring modulation”.